Galerie Christian Collin

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DAULLE Jean

FICHE 6768

(1703 - 1763)

Monsieur de Gauffecourt

D'après Donatien NONNOTTE (1708 - 1785)

Eau-forte et burin

1754

Belle épreuve sur vergé

Avec marges

Dimensions au feuillet : 428 x 413 mm.

Dimensions au coup de planche: 380 x 362 mm.

Réf.: Delignières (Daullé) 23; I.F.F. T.VI XVIIIe 109

On trouve dans la Correspondances de Grimm (1er février 1755) des "vers de M. de Margency pour mettre au bas du portrait de M. de Gaufîecourt, peint par Nonnotte et très-bien gravé par Daullé, un de nos habiles graveurs, avec cette épigraphe tirée d'Horace : " Loetus in proesens animus [etc.] :

L'homme charmant qu'ici tu vois représenté / Mérite de passer sa vie / Dans le sein du plaisir et de la liberté, / Entre Montesquieu et Sylvie; / Dans Athènes, il aurait été / Et l'ami de Socrate et l'amant d'Aspasie".

L'estampe fut exposée au Salon de 1755 (n° 169) : " Le Portrait de Monsieur *** en robe de taffetas rayé, d'après le tableau de M. Nonnotte". Selon Huber et Rost (VIII, p. 108), ce portrait fut gravé par les soins de Jean-Jacques Rousseau, dont Gaufîecourt était en effet un ami fidèle. "Mon vieux ami Gauffecourt, écrivait l'auteur des Confessions, mon vieux ami Gauffecourt, qui m'est toujours resté, malgré les efforts qu'on a faits pour me l'ôter. Toujours resté ! non. Hélas ! je viens de le perdre. Mais il n'a cessé de m'aimer qu'en cessant de vivre, et notre amitié n'a fini qu'avec lui. M. de Gaufîecourt étoit un des hommes les plus aimables qui aient existé. ll étoit impossible de le voir sans l'aimer, et de vivre avec lui sans s'y attacher tout à fait. Je n'ai vu de eût inspirât plus de confiance. Quelque réservé qu'on pût être, on ne pouvoit, dès la première vue, se défendre d'être aussi familier avec lui ma vie une physionomie plus ouverte, plus caressante, qui plus de sérénité, qui marquât plus de sentiments et d'esprit, qui si on pos accompagnoient parfaitement sa physionomie. Le son de sa voix que l'eût connu depuis vingt ans... Son ton, son accent, son propos accompagnoient parfaitement sa physionomie..." (Confessions, tome I, p. 110, des OEuvres complètes, publiées chez Houssiaux, en 1852). 

 Condition: Infimes rousseurs et salissures

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