Pablo Flaiszman est né en Argentine, à Buenos Aires. Il commence par se former à la peinture et au dessin auprès de Luisa Reisner puis celle-ci lui fait rencontrer Alfredo de Vincenzo, en 1997, qui l’initie à la gravure. Rapidement il choisit d’exploiter les techniques de l’eau-forte et de l’aquatinte. La première lui permet « de retrouver la liberté de la ligne qu’il aime dans le dessin et, la seconde, de jouer avec les infinies nuances et valeurs de la palette du peintre, ici traduites en noir et blanc » (1).
En 2000, Pablo s’installe à Paris pour continuer son aventure artistique. Il rencontre l’artiste danois Bo Halbirk auprès duquel il perfectionne sa technique de l’aquatinte. Pour composer ses oeuvres, il s’appuie sur des photographies de famille anciennes ou contemporaines en noir et blanc. Il fait de ces scènes du quotidien des montages. Ce travail lui sert de base pour composer sa gravure mais d’autres changements peuvent encore subvenir car il ne reporte pas fidèlement sur la plaque les éléments du photomontage. Après cette étape, commence le travail de l’aquatinte, dans lequel il excelle et où il donne à voir une grande diversité de noirs « tour à tour légers, profonds, durs ou tendres, tirant plus ou moins sur le gris » (2) et contrastant avec le blanc.
Son oeuvre est un subtil équilibre du noir et du blanc, chacun révélant l’autre. En utilisant uniquement ces deux tons le monde de Pablo apparait comme inquiétant et mystérieux et pousse le spectateur à s’interroger.
(1) Laurence Paton, « L’inquiétante étrangeté des gravures de Pablo Flaiszman » dans Arts et Métiers du Livre, n°328, septembre-octobre 2018.
(2) Béatrice Vingtrinier, Revue ACTUEL, l’estampe contemporaine n°19 / 2020